Je collectionne depuis plus de 30 ans les cartes postales anciennes sur Laon.

Vous trouverez ici les plus belles

qui racontent l'histoire de la ville depuis une centaine d'années.

Extrait du journal « la Croix » du 27 aout 2011


L'élan de Laon


A Laon, le joyau de la «montagne couronnée»


Dans le chef-lieu de l’Aisne, l’une des plus belles et plus anciennes cathédrales gothiques de France accueille 250 000 visiteurs chaque année. 


D’où que l’on vienne, c’est du milieu des champs de blé ondulant sous le vent, que, de très loin, on découvre d’abord la cathédrale de Laon et ses cinq tours, juchées sur un plateau de 100 mètres de haut dont les habitants, enthousiastes, fiers de leur terroir, font volontiers une « montagne » et même une « montagne couronnée » ! 

La vieille cité se détache sur le ciel tout en semblant unie à lui par les étonnantes tours ajourées de Notre-Dame de Laon.


LAON, AURÉOLÉE DE LUMIÈRE

En s’approchant, le visiteur est saisi par une violente émotion esthétique, quelle que soit la saison. À l’hiver, lorsque le soleil pousse les brumes jusqu’au pied de la colline, Laon, auréolée de lumière, semble venir d’ailleurs. Et, lorsque l’été dore les blés, la ville ruisselle d’une étonnante lumière. 

À Laon, la lumière magnifie aussi la cathédrale éclairée par un nombre impressionnant d’ouvertures et de vitraux ! Les visiteurs qui ont le cran de grimper les 204 marches assez raides de la tour sud-ouest, aperçoivent d’en haut la vieille cité, étirée derrière ses puissantes murailles médiévales, déployée sur son promontoire : rare aubaine, la cathédrale se prolonge encore ici, d’un côté, à gauche, par l’ancien palais épiscopal devenu palais de justice, et à droite, par le quartier canonial presque intact où subsistent palais, hôpitaux médiévaux et hôtels de l’âge classique. 

À l’autre bout du plateau, on aperçoit la superbe église abbatiale Saint-Martin, juste devant l’actuel hôpital.


« TOUT AUTOUR, LES CHAMPS SUCCÈDENT AUX CHAMPS »

De là-haut, le visiteur domine l’un des plus beaux paysages de la France du Nord. Au pied de la « montagne couronnée », s’étend la ville appelée, ici, « basse ». Ou plutôt, les villes basses. 

Car, s’il y a du côté de la vallée de l’Ardon les quartiers nouveaux autour de la gare, il y a aussi, du côté sud, vers Reims et Soissons, une autre excroissance moderne de la ville, autour du quartier de Vaux.

« Laon est une ville de faubourgs », relève Antoine Lefèvre, sénateur-maire UMP. Tout autour, les champs succèdent aux champs. Le regard butte juste 15 km au sud, sur la petite crête du Chemin des Dames où eurent lieu de terribles combats en 1917.

Notre-Dame de Laon est l’une des premières grandes églises gothiques, construite d’un seul jet en moins d’un demi-siècle (vers 1150-1200) grâce à l’obstination d’un puissant collège de chanoines.

« Cette construction de grandes proportions, harmonieusement équilibrée dans ses volumes inédits, est le fruit de la prospérité des campagnes environnantes au XIIe  siècle », expliquent Alain Saint-Denis, Martine Plouvier et Cécile Souchon dans leur ouvrage Laon. La cathédrale  


UNE RICHE RÉGION

Ce qui faisait la fortune des lignes aristocratiques de la région et la puissance de l’Église et des nombreux monastères et abbayes, ce n’étaient pas les betteraves à sucre (ces dernières seront introduites sous Napoléon Ier  pour contrer le blocus de la « perfide Albion » empêchant l’arrivée du sucre des Antilles !), c’étaient un peu le blé et surtout le vin. 

Des vignes, il y en avait partout, en témoignent encore une soixantaine de superbes vendangeoirs dans les villages alentours. Las, le chemin de fer (il acheminera aisément les vins du Midi dans les contrées septentrionales) puis le phylloxera auront raison du vignoble laonnois au XIXe  siècle.

Cependant, la « ville haute » – comme on dit à Laon – compte une soixantaine de monuments historiques, tous magnifiques, sur quelques centaines de mètres. Une richesse en même temps qu’une préoccupation. 


CHANTIER GIGANTESQUE

Car cette commune de 28 000 habitants n’a pas les moyens de les entretenir aussi bien, aussi vite qu’il le faudrait. Si la partie supérieure de la façade occidentale de la cathédrale a été récemment restaurée et nettoyée, ailleurs, la mousse ronge la pierre, les chimères s’effritent et il pleut devant le maître-autel, dans le chœur et la nef, ce qui avait suggéré au curé, le P. Alain Bosquet, un trait d’humour pendant une messe de Noël : « Jésus est venu parmi nous dans l’humilité, pas dans l’humidité… » 

Message reçu, semble-t-il. La mairie, à qui incombe la charge de ce bâtiment (puisque Laon n’est plus siège d’évêché) et qui, depuis la réforme de 2005 sur les maîtrises d’ouvrage et d’œuvre, a récupéré l’initiative pour les travaux sur les monuments historiques, a mis les bouchées doubles. 

Si Antoine Lefèvre, le sénateur et maire, tient ses promesses, la réfection de la toiture débutera en 2012. Ce chantier gigantesque – plus de 3 700 mètres carrés pour plusieurs millions d’euros – se fera toutefois en plusieurs tranches. 

« Avec un budget annuel de 37 millions d’euros dont 7 pour les investissements, Laon ne peut tout financer d’un coup ! Nous consacrons déjà 17 % de notre budget à la culture et au patrimoine », observe ce catholique pratiquant, très attaché à « l’emblème de la ville » où il a vécu « toutes les étapes de sa vie de chrétien ».


ATTIRER LES TOURISTES

En attendant, ce joyau de l’art gothique continue de vivre une vie animée, paroissiale bien sûr, mais aussi culturelle, à destination des habitants du cru et aussi des touristes qu’Antoine Lefèvre voudrait attirer de plus en plus nombreux. 

C’est « dans cet endroit magique sur le plan acoustique » que se déroulent les concerts du Festival de musique qu’Alain Breuil, ancien chef d’entreprise, s’efforce de développer. 

D’autres demandes affluent de toutes parts, parfois déconcertantes, mais le P. Bosquet et l’Association des Amis de la cathédrale veillent. En accord avec eux, Patrick de Buttet, expert en art et amateur de théâtre, qui organise chaque année une soirée du patrimoine spirituel dans la cathédrale, a mobilisé les bonnes volontés et levé des fonds privés pour créer dans une chapelle, prochainement remise en état, un véritable Conservatoire des objets religieux (armoires, candélabres, lustre, châsse, etc.). 

Déjà, plusieurs objets ont été restaurés. Là encore, comme le dit joliment Patrick de Buttet, « l’objectif, c’est de faire vivre la cathédrale et de nourrir un accueil, comme autrefois ».

(AIMEE THIRION POUR LA CROIX)

 

 

Laon au XVIIème siècle

Carte de Cassini

Carte de Trudaine

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Laon au XVIIIème siécle

Laon en 1837

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Laon pendant la Première Guerre Mondiale

Carte faite par les Allemands pendant la Première Guerre Mondiale,

au dos d'une autre carte du Chemin des Dames, La Malmaison.

 

 

Cartes de Laon vers 1920

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